Syndicat National des Producteurs d'Alcool Agricole

Économies budgétaires et réduction de CO2Boosté par le prix du Superéthanol-E85 qui repasse durablement sous la barre d’un euro le litre, le bioéthanol commence l’année 2024 sur les chapeaux de roues. La preuve par 5.

1. Le Superéthanol-E85 est bien le carburant du pouvoir d’achat

La baisse du prix du Superéthanol-E85, amorcée dès la fin de 2023, se confirme avec un prix à la pompe de 0,90 € le litre constaté au 19 janvier 2024. Non seulement l’E85 retrouve un niveau de prix équivalent à celui qui précédait le déclenchement de la crise inflationniste et la flambée des carburants fossiles mais, en plus, la tendance devrait s’installer dans la durée.

Rapportée à un cas concret d’utilisation du Superéthanol-E85, l’économie réalisée s’élève à plus de 590 euros par an pour 13 000 km parcourus et 910 euros pour 20 000 km (par rapport au SP95-E10 et en tenant compte d’une surconsommation de 25 %).

Grâce à sa compétitivité, l’E85 s’affirme plus que jamais comme le carburant du pouvoir d’achat et l’allié du quotidien des Français.

2. Rouler au E85 est à la portée du plus grand nombre

La conversion d’un véhicule essence au Superéthanol-E85 est une démarche accessible à toujours plus de Français grâce aux aides proposées par les Collectivités locales. Selon les modèles de véhicules compatibles, le coût d’installation d’un boîtier E85 homologué varie de 700 euros à 1 600 euros. Pour financer tout ou partie de l’installation, les aides peuvent prendre plusieurs formes : boîtier à 1 euro, chèque transition écologique, financement jusqu’à 500 euros… Consultez ici la liste des aides existant en France.

Ces dispositifs peuvent représenter la moitié du budget d’installation d’un boitier E85, ce qui permet souvent aux automobilistes d’amortir leur investissement en moins d’un an. Conséquence directe, de plus en plus d’automobilistes choisissent cette solution pour réduire leur budget transport. En 2023, le parc de véhicules flex-E85 (équipés d’un boîtier E85 homologué ou flex-E85 d’origine) a augmenté de 23% et s’élève actuellement à 370 000 véhicules particuliers.

3. Le bioéthanol est toujours plus proche des automobilistes

En France, près de 3 600 stations-services sont désormais équipées d’une ou plusieurs pompes de Superéthanol-E85. Ce réseau se répartit de manière homogène sur l’ensemble du territoire et s’étoffe continuellement (+ 276 stations en 2023). Chaque automobiliste peut facilement trouver une station proche de chez lui ou située sur son trajet, notamment en utilisant l’application Mes Stations E85 qui répertorie toutes les stations et y indique le prix de l’E85 avec une mise à jour quotidienne.

Parallèlement, le SP95-E10 poursuit sa progression inexorable. Première essence de France depuis 2017, le SP95-E10 a même dépassé les 60 % de part de marché des essences en décembre 2023. Ce carburant qui contient jusqu’à 10 % de bioéthanol est vendu de 3 à 4 centimes moins cher en moyenne que le SP95, ce qui contribue à son attractivité

4. Le bioéthanol contribue activement à la décarbonation à la dépollution

Il est établi que le Superéthanol-E85 réduit de moitié les émissions de CO2 du carburant utilisé par rapport à l’essence fossile, soit de plus d’une tonne par voiture et par an.1 À l’échelle individuelle, rouler au Superéthanol-E85 permet d’abaisser de plus de 10 % son empreinte carbone tout en réduisant sa facture de carburant. Un argument auquel de plus en plus d’automobilistes-citoyens sont sensibles.

En outre, le bioéthanol utilisé dans l’E85 et le SP95-E10 réduit les émissions de particules fines, et cela de manière importante : jusqu’à 90 % par rapport à l’essence.2 Cette caractéristique a un impact bénéfique sur la qualité de l’air et sur la santé. L’utilisation du bioéthanol en remplacement de l’essence participe ainsi à la dépollution des agglomérations.

5. Les automobilistes rouleront au Superéthanol-E85 bien après 2035

L’Union européenne prévoit la fin des ventes de voitures neuves émettant du CO2 au pot d’échappement à partir de 2035 sachant que, à cette échéance, le parc roulant sera encore composé à 80 % de véhicules thermiques. De plus, l’Europe envisage des exceptions possibles pour les hybrides et les hybrides rechargeables ainsi que pour les véhicules utilisant des carburants neutres en carbone.

Une configuration dans laquelle le Superéthanol-E85 continuera à jouer un rôle clé à travers les voitures essence équipées de boîtiers-E85 et les voitures flex-E85 d’origine, notamment celles embarquant la technologie « hybride électrique + flex-E85 » qui s’annonce comme une voie prometteuse.  Fort d’une efficacité environnementale qui a fait ses preuves, l’E85 permettra ainsi aux automobilistes de continuer à rouler selon leurs besoins incompressibles tout en apportant une contribution majeure à l’effort de décarbonation.

Enfin, pour aller encore plus loin, la filière française du bioéthanol s’associe aux travaux visant à supprimer la part d’essence fossile contenue dans l’E85 pour la remplacer par des carburants de nouvelle génération, entièrement renouvelables. Une manière de rouler pour un avenir « zéro émissions de CO2 ».


1. Source : DGEC (base de données CarbuRe pour 2022) et calculs SNPAA en moyenne sur l’année, pour 13 000 km avec une consommation moyenne 7 l/100km à l’essence.

2. Source : Research of Real Driving Emissions with E85 and Two Flex Fuel Vehicles, J. Czerwinski, Haute Ecole Spécialisée Bernoise, décembre 2017

  • En octobre 2023, les véhicules légers équipés d’un moteur essence atteignent un niveau de 74,1% des immatriculations.
    Les immatriculations de véhicules 100% électriques s’établissent à un niveau de 16,7%, et celles de Diesel à 9,2%.La consommation des carburants de type essence augmente de 6,2% sur la période novembre 2022 – octobre 2023
    par rapport à la période novembre 2021 – octobre 2022.

    Le SP95-E10 atteint une part de marché de 58,3% en octobre 2023.

    Le nombre de stations SP95-E10 s’élève à 7 273, soit 75% des stations qui déclarent leurs prix*.

 

  • La part du Superéthanol-E85 est stable à 6,4% du marché des carburants de type essence en octobre 2023.La consommation de Superéthanol-E85 sur 12 mois à fin octobre 2023 augmente de +17,2% par rapport à fin octobre 2022.

    Le nombre de stations E85 est toujours en croissance.
    Au 17 novembre 2023, 39% des stations-service qui déclarent leurs prix distribuent l’E85, soit 3534 stations : + 343 en un an.

    En octobre, l’économie moyenne avec le Superéthanol-E85 est de 527€ par an par rapport au SP95-E10**.

    Pour rappel, l’économie moyenne sur les 5 dernières années
    (2018-2022) est de 587€ par an

 

Cliquez ici pour découvrir les données du Superéthanol-E85

 

*prix-carburants.gouv.fr

Alors que le Superéthanol-E85 séduit de plus en plus d’automobilistes, la Collective du Bioéthanol a souhaité mieux connaître le profil de celles et ceux qui étaient passés à ce carburant plus vert et moins cher que ce soit en achetant un véhicule flex-E85 d’origine ou en faisant poser un boîtier E85 sur leur voiture.

Près de 3 000 personnes déclarant roulé au Superéthanol-E85 ont répondu au questionnaire anonyme « Je roule à l’E85 » diffusé sur les principaux réseaux sociaux du 20 juillet au 18 septembre 2022. Au travers des réponses aux quinze questions posées, voici le portrait du conducteur roulant à  l’E85 qui se dessine.

Toutes les catégories professionnelles concernées

Les répondants sont à 88 % des personnes de sexe masculin, âgés de 25 à 64 ans pour 80 % des répondants, et de 65 ans et plus pour 16,2 %. Le Superéthanol  E85 touche toutes les catégories socio-professionnelles. Près de 31 % sont des employés, 24 % des retraités, près de 14 % des cadres, plus de 12 % des ouvriers. A 74 %, ils ne disposent que d’un seul véhicule par foyer, 26 % en possédant au moins deux. L’E85 ressort comme le  carburant des personnes en activité pour leurs trajets du quotidien comme en attestent les 66 % qui l’utilisent sur les trajets domicile-travail.

Un choix économique et écologique

Le passage à la conduite d’un véhicule E85 est relativement récent. Pour 50, 4 %, elle date de moins d’un an, s’inscrivant en lien direct avec l’augmentation du prix des carburants et le conflit en Ukraine qui a fait passer le prix du litre d’essence à 2 euros. Sans surprise, on retrouve donc en en tête de liste des motivations au passage à l’E85 l’augmentation du prix des carburant essence et gazole (74 % des répondants). Elle est suivie par la dimension écologique de l’E85 (38,6 %), l’homologation par l’État des boîtiers E85 pour la quasi-totalité des moteurs essence (17,6 %), la mise en circulation de nouveaux véhicules flexfuel d’origine (16,1 %) et, enfin, la mise en place d’aides dans plusieurs Régions pour la pose des boîtiers E85 homologués (11 %). La question de la densité du réseau de stations-service délivrant de l’E85 a également été posée. Près de 80 % des répondants disposent d’une station E85 à moins de 10 km de chez dont 54 % sont à moins de 5 km. Cette proximité se pose en critère déterminant pour l’achat d’un véhicule roulant à l’E85.

Plus de 50 euros d’économie mensuelle pour 75% des répondants

Outre le passage à l’E85, les automobilistes ont adopté de nouvelles pratiques qu’il s’agisse de l’écoconduite (52,2 %) comme rouler moins vite par exemple, de la suppression de certains trajets non indispensables (26,6 %) ou encore de la réduction des trajets en voiture au profit d’autres modes de transport (21,1 %). Les économies réalisées sur le budget carburant grâce à l’E85 sont d’autant plus importantes que les utilisateurs d’E85 sont de gros rouleurs (16 000 km en moyenne par an contre 13 000 km pour la moyenne nationale). 75 % disent économiser plus de 50 euros par mois, dont 34 % plus de 100 euros.

Davantage de soutien national demandé

Le dernier point concerne les soutiens que les conducteurs souhaiteraient voir mis en place par l’État. Figurent, dans un tiercé très regroupé, l’aide à l’achat d’un véhicule flexfuel d’origine (49 %), le passage automatique des véhicules E85 en catégorie Crit’Air 1 (45,6 % ), la mise en place d’une aide non plus seulement à l’échelle régionale mais également nationale pour l’installation d’un boîtier E85 (43,4 %).